La formation finie, et après une nuit à Brisbane, me voilà donc sur les routes direction mon job, 25h de route plus tard, me voilà à Cloncurry. Ville la plus chaude de toute l’Australie, perdue au beau milieu de l’outback. Nous sommes le 20 Février, il est 17h30.
Là, je rencontre mon boss, Simon Hullock, grand, brun, la 40aine, des mains de Shrek, une bonne grosse barbe, un chapeau de cowboy rafistolé à agrafeuse dont le dessus est à la limite de se casser la gueule. Je découvre aussi que je ne serai pas seul avec lui, puisqu’un autre étranger (Suisse Allemand pour être exact), répondant au prénom de Toby (mouhahahahaha) travaille pour Simon. Il est là depuis 5 jours, ouf ! Je ne serais pas seul, et il va pouvoir me donner les infos dont j’aurais besoin !
Avant toute chose, il est important de noter, qu’à cette même occasion, je découvre l’anglais australien de l’outback. Déjà que l’accent australien me posait des problèmes, là ca devient plus complexe : le fermier de l’outback parle anglais comme s’il avait trois bonne gorgées d’eau dans la bouche et qu’il préfère finir de parler avant d’avaler. Pour faire simple, la moindre déconcentration, et je ne comprends plus rien…
On prend donc le camion, direction la station ou je vais passer les 3 prochains mois. A 100 km de Cloncurry, le bitume disparaît, on ne voit plus que des prairies tout autour.
Encore 20km, et nous y voilà, Yambungan Station.
Bon, je n’ai jamais eu le temps ou l’occasion de prendre des photos alors il faudra me croire sur parole et imaginer. La propriété fait 46 000 hectares, divisée en une 20aine de pâtures allant de 800 à 7000 hectares chacune. (A noter, pour le fermier australien de base, cette ferme est qualifiée de moyenne, par exemple, son voisin le plus proche à une propriété connue pour être aussi grande que la Belgique…)
Ces dans ces patures que vivent les vaches, veaux, bœufs, taureaux de Simon. Mais aussi les animaux de ses beaux parents qui possèdent le terrain.
Au milieu de tout ce terrain plat et vert, une station, Yambungan. C’est là que vit Simon, sa femme Kayleen et leurs deux enfants dans la maison principale. A côté, une deuxième maison où vivent les parents de Kayleen Tom et Gran’Ma. (Alors eux, c’est simple, les écouter c’est comme écouter des vieillards qui font des onomatopés la bouche pleine de yaourt, alors tu souris quand tu sans qu’il faut sourire, tu dis oui quand il faut dire oui, acquiescer d’un air sérieux quand il semble qu’on te raconte quelque chose de sérieux et ainsi de suite…)
A 20 mètres de ces deux maisons, une caravane divisée en trois pièce, une chambre avec deux lits minuscule, une espèce de pièce centrale avec un évier et un frigo (bien entendu, ni l’un ni l’autre ne fonctionne), et une salle d’eau, c'est là que je vais vivre les 3 prochains mois.
J’ai oublié de dire, pour aider votre imagination, tout est vieux, sale, cassé, pourri, rouillé, plein de toile d’araignées (accompagné de leur araignée). Tout à une odeur étrange, des grenouilles et des lézards un peu partout. Un nombre de mouche/moustique incroyable. Des insectes de toutes sortes et de toutes tailles, partout, tout le temps. Et, de temps en temps, un serpent…
Voilà, autour de tout ça, un poulailler, un enclos avec des chèvres, la zone de drafting (j’y reviens plus tard), et des vaches, des cheveaux et quelques kangourous en libertés.
Puis, comme les éboueurs ne passent pas ici, les déchets sont brulés, les restes donnés au poules, et tout le reste est stocké, à droite, à gauche, partout autour, tu vis plus ou moins dans une décharge de bidon d’essence vide, reste de fil de barbelé, bout de tuyaux, vieux pylones, vieilles bagnole, camion cassés etc…
Voilà pour l’evironnement.
Ah ! J'allais oublier, ici, Internet, réseau de portable, tu peux oublier. Tu es entièrement couper du monde...
Hello, ravie d'avoir de tes nouvelles je lis la suite et je commente
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