jeudi 29 mars 2012

Des nouvelles du front (sinon, le menton va bien)

Amis des arts, de la culture et du bon goût, bonsoir (ou bonjour, avec les neuf heures de décalage, plus maintenant le changement d'heure en France et pas en Australie, je suis perdu !)

What up ?! Comme dirait l'autre.

Je pourrais résumer par le grand classique du pré-ado en colo: "Ici, tout va bien, il fait beau et je m'amuse beaucoup..."Mais, je sens que ça vous décevrez, et puis c'est pas tout à fait vrai.

Bref.
Je suis toujours à Cairns, il est 15h, et je réfléchis.
Je vais ce soir faire un "trial" (en gros, bosser gratuitement, dans l'espoir ensuite de me faire engager) en tant que serveur dans un restaurant. Une grande première, ce qu'ignore ma peut-être future patronne, persuadée que j'ai plus d'un an d'expérience dans la restauration.

Je vous entends déjà pouffer: "Booouuuuuh, pas beau, vilain, mentir c'est caca !" Oui, certes, cet argument est lourd de sens et très développé.
Mais, sans ça, je ne pourrais rien faire. Je vais donc faire le serveur ce soir pour un restaurant chic qui fait dans la cuisine fusion (i.e. français/japonais). Le restaurant s'appelle M. Yogo, si jamais vous voulez aller voir le site web: http://www.matureyogo.com

Mais, de ce que j'ai compris, je ne gagnerai pas beaucoup d'argent, en effet, il cherche quelqu'un pour travailler 10 à 20 heures par semaine, ce qui n'est pas vraiment beaucoup.

A côté de ça, un bon pote à moi (Ben, anglais), s'est fait virer ce matin de son boulot. Je lui avais pourtant dis que se saouler avant de travailler à 5h45 du mat' n'était pas la meilleure des idées.

Quoiqu'il en soit, Ben étant du genre à croire au destin au karma et toute ces conneries, il perd pas une minute, garde le sourire et trouve un taf à Bundaberg à environ 600km au sud de Cairns.
"Bah ouais, si le destin fait que je perd mon taf, c'est que je vais sans doute trouver mieux ailleurs" Le pire c'est qu'effectivement, il trouve mieux, va lui expliquer après que c'est pas le destin mais les deux litres de Cherry qu'il a bu la veille qui sont responsable.

Ici repose la réflexion, c'est un taf particulièrement bien payé, 10h par jour à travailler dans les champs (planter/récolter), logé (pas nourri, mais c'est vraiment TRES bien payé) et la ville à l'air vraiment sympa (tapez Bundaberg sur Google image).

Donc, voilà les nouvelles, ce soir je vais faire mon trial, en fonction de comment ca se passe, des infos que j'obtiens concernant le salaire et le nombre d'heures etc... Soit je reste à Cairns, soit je pars pour Bundaberg en milieu de semaine prochaine.

La suite au prochain épisode (sans doute demain après midi pour moi, soit demain matin pour vous).

Bises !

dimanche 25 mars 2012

Désolé pour le retard, j'avais poterie...

Mais bien sûr... Et la marmotte... blablabla.

Bref, où en étions nous mes chers lecteurs/amis/familles/ennemis/inconnus qui me lisent depuis la Russie (ne niez pas, je peux voir les statistiques, vous êtes au moins deux !)

Ah, oui, le cyclone, la saint Patrick, toussa toussa.

Déjà, je vous dois (rien du tout !!) une explication, je travail maintenant en tant que "night manager" pour l'auberge (la classe -prononcez clâsse- dans le CV), ce qui consiste à m'occuper de répondre à la fameuse question "on fait quoi ce soir ?" pour 65 personnes un jour sur 3.
La saint patrick, un concours de miss Cairns (permettant aux gentils messieurs travestis d'enchaîner avec les ladies night -c'est à dire les soirées entièrement gratuites pour les filles-), une soirée tacos, une soirée barbecue, une soirée quizz musical.

Vous vous en doutez, j'ai déchiré le quizz ainsi que le concours Miss Cairns.

Photos à l'appui:

En plus de ça, en tant que "night manager" (non, mais vraiment, la clâsse !), je dois gérer les petits soucis du quotidiens (les inondations liées au cyclone, les invasions de beetles liées aux innondations liées au cyclon, les hollandais qui veulent pas rentrer dans leur chambre liés aux beetles, liés aux innondations liées aux cyclone. - Là je voulais mettre "etc..." mais, à vrai dire, personne ne m'a demandé de m'occuper des hollandais-)

Tout ça pour dire que je suis un peu pris.

A côté de ca, avec ma chance extraordinaire, le travail bat de l'aile, les inondations ont pourri l'abri à bateaux où je travaillais, je dois donc attendre.

Comment j'occupe mes journées ?

Premièrement, à mon habitude, je parles, avec tout le monde, et j'adore ça. On refait le monde, on parle de son pays, des ses expériences en Australie. Ca me permet de mieux préparer mes futurs déplacements et de rencontrer beaucoup de gens.
Ensuite, je me suis remis à la magie (étonnant !) et à la lecture (encore plus étonnant).
Et puis, bien sûr, je fais régulièrement le tour de la ville, pour voir les opportunités (qui vont venir en nombre d'ici la semaine prochaine avec la haute saison qui va reprendre), et déposer des CV un peu partout (quand je dis partout, c'est à dire bars, restos, magasins, agence de tourisme, sex shop, boulangerie, glaciers, hôtel, auberges de jeunesse et tutti frutti.)

Je me rend compte que je n'ai pas fait le choix le plus judicieux, dans le sens que je patine au niveaux du travail. Mais, je penses vraiment avoir fait le choix le plus enrichissant au niveau personnel (note pour moi même: garder cette phrase pour mon rapport de césure). Ouais, la phrase fait très scolaire, mais elle est sans aucun doute bien plus vrai qu'un grand nombre de conneries que j'ai pu écrire dans la plupart des rapport/dissert/essai que j'ai pu rendre.

Sur ce, je vous embrasse fort, je ne vous oublies pas, et promis je donne des nouvelles plus tôt.

samedi 17 mars 2012

La vie sauve !

Bon, avant toute chose, joyeuse saint Patrick à tous les Patrick, tous les Irlandais et tout les amateurs de bonnes raisons de se saouler à la bière (bien entendu, se saouler à la bière doit se faire avec Modération, qui est tout jour un compagnon agréable quand il s'agit de boire de l'alcool).


Bref, changeons de sujet.

Si vous avez bien suivi, normalement, à ce moment précis, si je n'avais pas changé d'avis, je devrais être sur un bateau, au large de la petite ville de Pormpuraaw, c'est à dire en plein dans le rouge de cette petite carte météorologique:


Autrement dit, dans la zone la plus dangereuse du cyclone que vous avez actuellement sous les yeux. Et qui, bien sûr, se dirige droit vers l'Est, droit sur nous.

Il y a un an, Fukushima, maintenant, un cyclone. Et bah j'en fais des expériences !

Bon, au moins, je ne suis pas mort noyé sur un bateau de pêche. D'après la boss de l'auberge, le cyclone devrait arriver demain en début de soirée et aura perdu de sa puissance.

Dans le doute, on a prévenu toute les chambres du rez de chaussé qui vont aller dans les étages en cas d'inondations. Là, je vais faire des courses pour 65 personnes pour 3 jours "just in case".

Ne vous inquiétez pas, en vrai il a pas l'air puissant, les gens sont habitués et savent quoi faire dans ces conditions. A vrai dire, je suis plutôt impatient de voir ca.

Je vous donne des nouvelles très vite et vous embrasse.

mercredi 14 mars 2012

Changement de plans radical !

Mesdames et messieurs, changeons tout !!!

Je dois avouer, que l'idée de travailler, une fois encore dans un trou perdu, seul avec une vieille pêcheuse (pêcheresse ?) ne me motivait pas plus que ça. D'autant plus avec cette histoire d'argent variable...

Et, depuis que je suis ici, à Cairns, je dois avouer que je kif. La ville est vraiment agréable et la vie ici est peu chère (à prononcer avec l'accent du Sud s'il vous plaît). J'ai donc changé mes plans radicalement.

J'ai rappelé la personne qui devait m'employer pour tout annuler, j'ai appelé la compagnie d'avion et me suis fait remboursé mon ticket.

Que vais-je faire donc maintenant ?!

Déjà, d'un point de vu food & accomodation: je loge gratuitement à mon auberge de jeunesse en échange de deux après midi en tant qu'homme de ménage dans la cuisine, ca me prend grosso modo 1h à chaque fois.
Pour la bouffe, j'ai le petit dej et le diner gratuit avec l'offre de l'hotel, pour le déjeuner, de quoi me faire un sandwich et un fruit est largement suffisant et économique.

Concernant le taf maintenant et l'argent ? Et bien il y a des centaines d'offre sérieuse ici, j'ai déjà trouvé un taf dans l'entretien des bateaux de plongée, payé 100$ la journée, je leur donne une réponse dimanche tout en continuant mes recherches à côté.

L'expérience est peut être moins intéressante, mais ici je rencontre des gens, il y a des choses à faire et, chose importante, je suis largement plus heureux.

Peut être je fais là une erreur, je ne penses pas.

Des nouvelles très bientôt.

Bises.

lundi 12 mars 2012

Cairns, jour 2

Depuis que je suis arrivé hier soir, il n'a pas arrêté (au sens propre, pas une seule minute) de pleuvoir.

C'est un peu ennuyeux quand la plupart des choses à faire/voir se font en extérieur à Cairns. A moins d'être interessé par le "fameux" musée de l'aviation et de la marine...

Donc j'ai fait comme ma môman me l'a appris.
Etape 1, acheter un livre, de préférence un bon polar (après une demi heure pour trouver une librairie, ayant la flemme de chercher des heures, j'ai pris deux Patterson, valeur sûre).
Etape 2, avoir avec soit: une boisson (eau et café), ses cigarettes, un fond musical (radiohead, zed's dead et Janis Joplin ont fait l'affaire).
Etape 3, trouver un coin, au calme, à l'abri de la pluie, ou tu peux rester plusieurs heures sans avoir mal nul part, et, de préférence à l'extérieur.

Et voilà, ton après midi est sauvée !

En attendant, il pleut toujours et j'ai bientôt fini le premier de mes deux livres.
(D'ailleurs, je ne pensais pas dire ça un jour, mais les livres aussi sont meilleur en VO -non, pas en VOST, c'est un livre, c'est pas possible !-)

Au moins, à rester sur mon hamac tout l'après midi, j'ai rencontré quasiment toute la population de l'auberge. Je me suis fait une petite bande de gens sympas pour ce soir, s'il ne pleut pas, on va faire le night market, sinon, c'est cheap movie monday au ciné à 100m de l'hotel.


Affaire à suivre, espérons que le temps va s'améliorer.

dimanche 11 mars 2012

Cairns

M'y voilà !

Une fois descendu du bus, il y a une dizaine de personne, avec des pancartes, des fascicules, leur but ? Te faire venir dans LEUR auberge de jeunesse, parce que la leur, c'est la mieux du monde entier, idéalement située, la moins chère du monde, la meilleure ambiance... bla bla bla.
J'ai pas pris le temps de lancer le fameux débats: "si vous êtes tous LE moins cher et LE mieux, personne ne l'est", ça aurait pu être drôle, j'aurais peut être même pu négocier une chambre gratuite, mais après 7h de trajet (1h30 de retard pour cause de pluies intensément intense), tu veux juste poser ton sac quelque part.

D'ailleurs, en arrivant j'ai eu la joyeuse impression d'arriver au palais de Pankhot (Indiana Jones et le temple maudit, bande d'incultes !) pour la raison qu'est la suivante:
"Ooh, ils sont drôlement gros ces oiseaux !"
"Ce ne sont pas des oiseaux ma chère enfant, ce sont des chauve souries vampires géantes."
"Mmmmmh, chauve souries !"

Et oui, chaque petite tache noir sur la photo est une chauve sourie. Bon ce ne sont sans doute pas des chauve sourie vampire, mais elles sont vraiment géante.

Bref. Revenons à nos brebis. Donc il y a l'auberge principale: Gilligan's, c'est là que la plupart des jeunes backpackers, mordue de soirées pumpitup vont (d'ailleurs un des mecs vendait son auberge en disant, on est plus calme que Gilligan's, mais tout les soir on vous offre le dîner à Gilligan's, comme ça vous pouvez faire la fête. Je sais pas si ça fait un peu pitié, genre "on est pas aussi funky, mais vous pouvez venir quand même chez nous et aller un peu chez eux" ou si c'est finalement bien pensé...)
Bref, moi j'ai opté pour celui qui ne disait rien et dont le logo de l'auberge est un canard qui fait de la plongé au tuba. Une auberge avec un canard pour logo ne peut qu'être bonne.

Et en effet. Assez loin du centre ville pour être calme et pourtant à deux pas de tout. 50$ les 3 nuits, free WiFi, free breakfast ET free dinner. Parfait !

C'est un peu le mot d'ordre de tout dans cette ville: pas cher, voire gratuit. Tu m'etonnes que c'est la ville du backpacker par excellence.

Bon, ce soir je me repose et je vais me balader demain et voir un peu si les soirées Cairnoise (Si ca se dit !) sont aussi bien que ce que j'en ai entendu.

Bises.

samedi 10 mars 2012

Magnetic Island, c'est fini, et dire que c'était la ville de... (C'est dur de trouver des titres, alors je craques)

Dernier petit déjeuner sur Magnetic Island, le sac est fait, j'ai rendu les draps et la clé, dans une demi heure je prend le bus qui m'amène au ferry, puis le ferry, puis un autre bus (5h30 de route) direction Cairns. Supposée être LA ville australienne pour les backpackers comme moi, on va voir ça.

Ce matin, j'ai choisi la formule spéciale lendemain de cuite, parfait. Deux toast recouvert d'oeuf au plat, du bacon, des haricots, un litre d'eau, un jus d'orange, un café et un demi. Ha ha ha, je trouves l'idée bien marrante.

La vue depuis ma table de petit déj':


La suite du voyage prend forme, c'est plutôt rassurant, je peux d'ors et déjà (comment écrit on "d'ors" dans "d'ors et déjà" ?!!) vous dire ce que je vais faire dans les grandes lignes après mon taf:

On commence dans le nord (vu que c'est là que je vais travailler) à Darwin, ensuite, je prends le train "Ghan" (il paraît qu'il FAUT le prendre, donc je fais le touriste) direction Alice Springs (ville perdue en plein milieu du territoir, mais d'où tu peux aller voir le fameux monolithe rouge "Uluru"), puis on reprend la route, toujours vers le sud, direction Adélaïde. Ensuite, on tourne à droite, sur le fameux "great ocean highway" direction Melbourne, puis Sydney, Byron Bay, Brisbane, Paris ("Paris ?!" oui, paris, à un moment donné je rentre quand même ! Je vous rassure, je ne prends pas le greyhound bus pour paris).

Bon, c'est vraiment les grandes lignes, les arrêts principaux, là ou je poserai mon sac, mais à chaque arrêt il y a des plus petites villes alentours qui m'ont l'air bien sympa; j'ai encore le temps de préparer tout ca.

Ah, j'oubliais, comme promis, l'adresse de mon futur taf:

Mon Nom & Mon Prénom ,C/- Beth Ward,
1 Kendall River Road,
Pormpuraaw .Qld .Australia. 4871


Prochaines nouvelles depuis Cairns ;)

jeudi 8 mars 2012

Magnetic Island

Bon, reprenons les choses en main, j'ai 22 ans maintenant, je dois me débrouiller !!

Donc, j'ai accepté le taf de pécheur: réparation de filets, jetage/récupérage de filets, vidage de poissons.

Je prend donc le bus Dimanche direction Cairns (5h45 de transport), puis de Cairns, je prend un avion direction Edward River (1h30 de vol). Ca va me couter cher tout ca, surtout que je viens de voir que les avions sont tous "sold out" jusqu'à Jeudi, il va donc falloir que je me paye une auberge de jeunesse, la bouffe et les visites de Dimanche soir à Mercredi soir.
Mais bon, c'est comme ca et puis c'est tout. Je peux pas faire autrement. Donc j'en profiterai pour tourner dans Cairns.

Par contre, je vous préviens, ce sera encore dans un endroit reculé ou l'Internet et sans doute le réseau téléphonique n'existent pas encore. Je vous donnerais l'adresse pour ceux qui veulent m'écrire de leur plume d'or :)

Aujourd'hui, j'ai encore changé d'endroit, je suis sur Magnetic Island, au large de Townsville. Ici, il y a des gens. Surtout parce que ce soir, il y a la plus grosse soirée sur plage de toute l'Australie, la FullMoon Party.
Headline: Yolanda Be Cool.
Mais si, ceux qui ont fait ça:

Ca me fait ma soirée d'anniversaire comme ca.

Je vous embrasse fort.
Des nouvelles avant de partir pour mon nouveau trou perdu.

youpi -_-

Bon, en ce jour du commencement de ma 23eme annee, tout va mal.

J'ai reussi a contacter le mec des silos, ca avait l'air vachement cool, je devais le rappeler ce matin pour lui dire oui.

Sauf que, ce matin j'avais un sms, me disant qu'il avait choisi un autre mec, plus experimente.

Je dois avouer que la peche ne me tente vraiment pas, je vais l'appeler ce soir, si j'ai d'autres offres avant tant mieux, sinon je vais faire le pecheur...

Le truc, c'est cette histoire de paie au prorata du nombre de poissons peches, plus le fait qu'elle m'ait bien fait comprendre que c'etait un lieu encore plus coupe du monde que mon precedent taf.

Des nouvelles sous peu.

3 offres

J'ai eu trois offres aujourd'hui.

La premiere, le meme genre de travail que le precedent, mais dans une ferme qui fait aussi dans la culture de cereales. Le probleme: la bouffe n'est pas inclue, ce qui fait que, apres taxes et nourriture, je ne gagnerai pas assez pour faire tout ce que je voudrais, j'ai donc refuse.

La deuxieme, travailler en tant que pecheur, reparer, lancer, relever les filets; puis couper, vider, laver les poissons. Le probleme, je suis paye en fonction du nomre de poisson que je vais pecher, c'est risque, et j'ai peur de m'ennuyer a la longue, j'ai donc mis l'offre en suspend, je repond demain.

La troisieme, serait de travailler pour un reparateur de silos, en voyageant de ferme en ferme. Je n'ai pas eu le mec aujourd'hui, il doit me rappeler demain. J'ai juste parle a sa femme qui m'a dit "Desole, ce soir il travail au bar, il rentre un peu tard" (Ah ah... c'est donc peut etre pas a l'ecart du reste du monde !) Et reparer des silos ca doit etre rigolo, tant que je bouge de ferme en ferme, que je vois pleins de gens. Et le mec de Visitoz m'a dit que ca paye bien. Donc voila, en fonction de ce que j'apprend demain, c'est ca ou la peche...

Je vous tiens au courant des que je sais, bises.

mercredi 7 mars 2012

Townsville, la loose

(En raison d'un clavier qwerty, cet article sera exclusivement sans accent et peut etre truffe de coquilles, veuillez nous excuser pour la gene occasionnee)

Bon, c'est la deprime la.
Pour l'instant, toujours aucune offre.
J'ai donc decide d'aller en ville, faire un tour, voir ce au'il y a a voir/faire.
La ville n'est pas particulierement moche, mais elle est vide ! Deserte !
J'ai croise quasiment personne, les places de parking sont libres, les bars et leurs terrasses sont vide, mon dortoir prevu pour 8 personne est vide (a l'exception de moi, bien sur). Alors j'ai change d'auberge, pour un nouveaue dortoir, vide lui aussi. Je ne rencontre personne, c'est bien simple, aujourd'hui je n'ai quasiment pas ouvert la bouche, si ce n'est a la caissiere du supermarche et celle de ce cafe internet d'ou j'ecris.

Bon, ca pourrait etre pire, certes, le truc, c'est aue apres demain, le 9 mars donc, si je suis encore dans cette ville, tout seul, sans savoir ce au'il en est de mon taf, je risaue de deprimer severe... Je me dis aue je devrais bouger, repartir vers une ville plus habite, genre Brisbane, mais ce serait depenser de l'argent aue je n'ai pas encore gagne, surtout si c'est pour aue, auelaues jours apres, je doives retourner sur mes pas pour mon prochain taf: double depense inutile.

Voila. Demain est un autre jour dirait le philosophe optimiste (oui, je dis optimiste plutot que con, mais je n'en penses pas moins). Demain, je serais dans la meme putain de ville, dans la meme putain d'attente avec, en plus, plus rien a voir/faire puisaue j'ai deja fait le tour de la ville cet apres midi...

Voila... Heureusement aue vous etes la pour me lire et me permettre de me plaindre. Demain, j'aurais peut etre une offre, peut etre que le taf sera mieux aue le precedent (peut etre meme que j'aurais du reseau, voire internet) et avec tout ces peut etre, peut etre aue je serai dans un bus ou je rencontrerai quelqu'un de sympa le jour de mon anniversaire...

Vous me manquez particulierement aujourd'hui, mon royaume pour une Karmeliet sur la place du marche de wazemmes un jour de marche... Bon, sur ce, je vais me faire des pates devant un film.

Bises.

mardi 6 mars 2012

Retournement de situation

Nous somme Lundi 5 mars, il est à peu près 17h et je suis en train de refaire la tuyauterie de ma caravane quand Simon m’appelle.

Il faut savoir que le bétail suffit à payer le fonctionnement de la ferme, mais que Simon gagne sa vie avec la réparation/construction de réservoir à eau chez les fermiers de la région. Dernièrement, avec les orages, il n’était plus possible de travailler le bétail, ni même les clôtures tellement le sol était impraticable. Donc la 30aine de vaches mise de côté n’a pu être vendue étant donné que le camion ne peut pas bouger avec ce sol.
Et, ajoutons à cela que tout les clients de Simon ont appelé pour prévenir d’inondation chez eux, rendant impraticable et infaisable toute construction/réparation de réservoir.
Voilà, Simon m’apprend donc que je me retrouve au chômage technique. Les orages sont censé durer 3 à 4 semaines, j’ai donc plusieurs solutions devant moi :
-    Soit, j’attend sur place pendant trois semaines, sans avoir rien à faire, sans être payé, et ne sachant pas quand je reprendrai  le travail.
-    Soit j’attend autre part histoire de faire quelque chose de tout ce temps
-    Soit je téléphone au groupe de formation et ils me trouvent un nouveau taf.
J’ai choisi cette dernière solution, je les ai appelé le soir même. Je suis donc à nouveau en attente de coups de fils et d’offres d’emploi, je reprend tout à zéro.
Etant donné que, si je restes à la ferme, je serais bloqué par la pluie (car les routes deviennent impraticable), j'ai pris le bus ce matin pour Townsville ou je suis arrivé il y à 2h.
C'est une grande ville tropicale, un peu déserte, mais il semble qu'il y ai pas mal de choses à faire en attendant mon nouveau travail.

Je vous avoue que d'un point de vue moral ca va pas fort, mais bon, je tiens le coup en préparant mon voyage à venir...
La, c'est à nouveau l'inconnu, l'attente. Je suis tout seul, ca fait un moment que j'ai pas parlé d'autre chose que de ferme. Je vais aller manger un morceau en ville.

Je vous embrasse tous fort, vous me manquez. Des nouvelles au plus vite !

Fencing

Le fencing se divise en deux catégories : la réparation/entretien et la construction.

Pour l’entretien, tu prends le 4x4 (oui, la propriété étant privée, j’ai le droit de conduire le 4x4 dedans) et tu suis la cloture de barbelé.

Chaque fois qu’un arbre est posé dessus, quelques coup de hache et tu le dégage. Chaque fois que le barbelé est détendu, tu le coupe, le retend et le rattache et si par endroit un piquet est tordu, tu le retire, tu en replante un etc… Ca, c’est plutôt sympa, tu es tranquille dans ton 4x4, tu bosse en totale indépendance et, même si mes mains ressemble plus à un steack tartare qu’à une main en ce moment, tu peux voir directement le résultat de ton travail.

La construction c’est une autre paire de manche. En fonction de l’animal, tu ne prends pas le même matériel. Pour la zone de drafting, on a utilisé des panneaux en acier qu’on attache de bout en bout comme des wagons ; pour les chèvres et les poules, tu fais d’abord ta cloture en barbelé, puis tu rajoute du grillage par au dessus pour les vaches et les cheveaux, c’est plus simple, seulement du barbelés. En gros, tu plante tes piquets tout les cinq mètres en faisant attention qu’il soient bien alignés, tu déroules le barbelés tout du long, tu l’attache à un bout, le tend puis l’attache à l’autre bout, puis tu fixe le fil à chaque piquet, voilà, tu as fait un cable. A répéter et multiplier par le nombre de côté de ta future pâture et le nombre de fil barbelé par côté.

Ca encore une fois, c’est un boulot physique et de longue haleine, mais ou tu es tranquille dans sa réalisation, contrairement au stress constant du boulot avec les animaux où tu dois toujours avoir un œil partout.

Cattle work

Le taf avec le bétail est sans doute le plus important dans la station. Non seulement parce que c’est le plus difficile et le plus long, mais aussi parce que c’est celui qui permet à Simon de vendre ses bêtes, et c’est cette argent qui fait que la station se suffit à elle-même.

Il y a différentes parties à ce taf.
D’abord le mastering, qui consiste à réunir toutes les bêtes d’une à deux patures et de les emmener à la zone de drafting. Des hélicos que Simon contact s’occupent de regrouper toute les bêtes des patures (entre 350 et 700 têtes selon la pâture). C’est ensuite à nous, à motos, de mener les bêtes jusqu’à la zone de drafting.

C’est particulièrement long et éprouvant, notament à cause du terrain sur lequel on conduit, mais aussi à cause de la chaleur (bah oui, parce que, même avec cette chaleur, tu portes un casque, et tu étouffes dedans).

Une fois arrivé, on passe au drafting (au tri). Le but, pouvoir différencier les bêtes (mâles, femelles, adultes, blessés, bêtes appartenant au voisin) pour ensuite les recenser et en mettre certaine de côté afin de les vendre.




Voilà à quoi ressemble plus ou moins la zone de draft. Mon job à moi, alors que Toby et Simon s’occuppent d’envoyer les vaches dans les bons enclos depuis la zone « TRI », je dois envoyer les vaches de zones en zones.

C'est-à-dire, à la fin du mastering, on amène toutes les vaches en zone 1. J’en prends la moitié vers la zone 2, puis la moitié de la zone 2 dans la zone 3, puis la moitié de la zone 3 dans la zone 4 et enfin, par petit groupe dans la zone de draft. Et ainsi de suite jusqu’à ce que toutes les zones soient vides.
Ca c’est un boulot plutôt sympa, avec des petites montées d’adrenaline quand tu as le « bonheur » de tomber sur des vaches qui s’en foutent. (D’ailleurs, maintenant je peux faire interville les doigts dans le nez !)

Bon, et parfois, lendemain de pluie, tu fais tout ca avec de la boue/bouse/pisse jusqu’au mollet. Et, pour éviter de perdre tes bottes, et pour rajouter du fun, tu fais ca pied nus ! Youpi !

Une fois le tri fini, on garde dans un enclos prêt de la maison les vaches que nous allons vendre, on marque/vaccine/soigne/castre les vaches qui ont besoin de tout ca et ensuite, on repart en mastering pour remettre les vaches dans le bon enclos.

Au final, j’ai vécu dans une pub Marlboro pendant 2 semaines



Le Taf

En général, une journée de travaille commence à 6h, donc levé 5h15 et se finit vers 19h avec le couché du soleil.

Histoire que vous suiviez au mieux et que les articles ne soient pas des pavés indigestes, je vais diviser tout ça.
Il y a d’abord les tâches principales qui vous prennent souvent la journée entière: cattle work (travail avec le bétail) qui regroupe mastering, drafting, needling et branding. Et le fencing (travail sur barrière). Que je regroupe dans des articles plus haut.

Sinon, lorsque le temps ne permet pas de travailler sur ces tâches principales ou qu’elles ne sont pas la priorité, Simon nous donne des « petits » job à faire.

Donc, en 15 jours de boulot, j’ai eu l’occasion de faire pas mal de truc, je vous livre tout ça en vrac :

-    Tous les matins, il faut nourrir les poules, et ramasser leurs œufs, et vérifier l’eau des chèvres. Je ne le rappellerai jamais assez, ici, il faut tout voir en grand. Donc quand tu nourris les poules, c’est à coup de sacs de grains de 30kg et quand tu change l’eau des chèvres, il te faut au moins 10 bidon de 50 litres de flottes.

-    Nettoyer les caravanes, réparer leur tuyauteries, et les machines à air conditionnée

-    Réparer les motos, les tracteurs, les voitures, vérifier tout les niveaux, s’il le faut, faire les pleins. (La station service la plus proches étant à 120km, Simon possède ses propres réservoirs qu’il rempli tout les mois avec plusieurs bidons de 100L, essence et diesel, il à tout ce qu’il faut sur place).

-    De temps à autres, il y a des orages qui éclatent, peu de pluie, mais beaucoup d’éclairs, et, par conséquent, des feu de prairies. Donc il m’est arrivé plusieurs fois d’aller avec Simon et Toby éteindre les incendies. Pour ca, on prend un « grader » (sorte de tracteur servant à faire des routes et le but étant d’encercler le feu au mieux pour qu’il ne se propage pas. Et oui, c’est tellement la merde, qu’il vaut mieux laisser cramer et limiter la casse.

-    Un jour, avant une forte pluie, il a fallut ranger la nourriture pour animaux dans le stock pour éviter qu’elle prenne la flotte. (VOIR LES CHOSES EN GRAND) c'est-à-dire, vider la remorque du camion de 12 tonnes de nourriture (en sac de 30kg toujours à et amener tout ça dans l’abris prévu à cet effet. J’ai tellement sué ce jour là que mes cigarettes (rangées dans la poche de ma chemise) se sont littéralement dissoute en une espèce de boule de papier/filtre/carton/tabac dans ma poche.

-    Ah, j’allais oublier, le truc le plus drôle. J’ai dû couper un arbre éffondré sur la grange à outil afin de pouvoir le virer et ce, depuis le toit en tôle rouillée, c’était pas particulièrement dur, mais j’ai eu de belles frayeur :)


 -    Bon, et quelques boulots inutiles un peu chiant, mais toujours aussi long et ereintant du style : néttoyer toutes les cages des poules ; construire et peindre une nouvelle chambre dans la maison de Simon ; réparer des cages pour y mettre des poules ; tuer, plumer et vider une dizaine de poule

Voilà pour les petits boulots.

Yambungan station, Cloncurry, Queensland

La formation finie, et après une nuit à Brisbane, me voilà donc sur les routes direction mon job, 25h de route plus tard, me voilà à Cloncurry. Ville la plus chaude de toute l’Australie, perdue au beau milieu de l’outback. Nous sommes le 20 Février, il est 17h30.
Là, je rencontre mon boss, Simon Hullock, grand, brun, la 40aine, des mains de Shrek, une bonne grosse barbe, un chapeau de cowboy rafistolé à agrafeuse dont le dessus est à la limite de se casser la gueule. Je découvre aussi que je ne serai pas seul avec lui, puisqu’un autre étranger (Suisse Allemand pour être exact), répondant au prénom de Toby (mouhahahahaha) travaille pour Simon. Il est là depuis 5 jours, ouf ! Je ne serais pas seul, et il va pouvoir me donner les infos dont j’aurais besoin !

Avant toute chose, il est important de noter, qu’à cette même occasion, je découvre l’anglais australien de l’outback. Déjà que l’accent australien me posait des problèmes, là ca devient plus complexe : le fermier de l’outback parle anglais comme s’il avait trois bonne gorgées d’eau dans la bouche et qu’il préfère finir de parler avant d’avaler. Pour faire simple, la moindre déconcentration, et je ne comprends plus rien…

On prend donc le camion, direction la station ou je vais passer les 3 prochains mois. A 100 km de Cloncurry, le bitume disparaît, on ne voit plus que des prairies tout autour.


Encore 20km, et nous y voilà, Yambungan Station.

Bon, je n’ai jamais eu le temps ou l’occasion de prendre des photos alors il faudra me croire sur parole et imaginer. La propriété fait 46 000 hectares, divisée en une 20aine de pâtures allant de 800 à 7000 hectares chacune. (A noter, pour le fermier australien de base, cette ferme est qualifiée de moyenne, par exemple, son voisin le plus proche à une propriété connue pour être aussi grande que la Belgique…)
Ces dans ces patures que vivent les vaches, veaux, bœufs, taureaux de Simon. Mais aussi les animaux de ses beaux parents qui possèdent le terrain.
Au milieu de tout ce terrain plat et vert, une station, Yambungan. C’est là que vit Simon, sa femme Kayleen et leurs deux enfants dans la maison principale. A côté, une deuxième maison où vivent les parents de Kayleen Tom et Gran’Ma. (Alors eux, c’est simple, les écouter c’est comme écouter des vieillards qui font des onomatopés la bouche pleine de yaourt, alors tu souris quand tu sans qu’il faut sourire, tu dis oui quand il faut dire oui, acquiescer d’un air sérieux quand il semble qu’on te raconte quelque chose de sérieux et ainsi de suite…)

A 20 mètres de ces deux maisons, une caravane divisée en trois pièce, une chambre avec deux lits minuscule, une espèce de pièce centrale avec un évier et un frigo (bien entendu, ni l’un ni l’autre ne fonctionne), et une salle d’eau, c'est là que je vais vivre les 3 prochains mois.

J’ai oublié de dire, pour aider votre imagination, tout est vieux, sale, cassé, pourri, rouillé, plein de toile d’araignées (accompagné de leur araignée). Tout à une odeur étrange, des grenouilles et des lézards un peu partout. Un nombre de mouche/moustique incroyable. Des insectes de toutes sortes et de toutes tailles, partout, tout le temps. Et, de temps en temps, un serpent…


Voilà, autour de tout ça, un poulailler, un enclos avec des chèvres, la zone de drafting (j’y reviens plus tard), et des vaches, des cheveaux et quelques kangourous en libertés.


 Puis, comme les éboueurs ne passent pas ici, les déchets sont brulés, les restes donnés au poules, et tout le reste est stocké, à droite, à gauche, partout autour, tu vis plus ou moins dans une décharge de bidon d’essence vide, reste de fil de barbelé, bout de tuyaux, vieux pylones, vieilles bagnole, camion cassés etc…
Voilà pour l’evironnement.

Ah ! J'allais oublier, ici, Internet, réseau de portable, tu peux oublier. Tu es entièrement couper du monde...