Trouver un travail à Cairns

J'ai oublié de vous parler de cette étape qui a pourtant été la plus importante et la plus difficile de mon séjour à Cairns: comment trouver un job.

Au début, j'ai demandé à mon entourage, tous étaient d'accord pour dire que le meilleur moyen était de chercher sur internet. J'ai très (mais alors TRES) vite abandonné cette idée, déjà parce qu'à la vue de l'offre et de la demande d'emploi sur internet, à moins d'avoir des qualifications/expériences rares, tu n'as rien. Mais aussi parce que la plupart des annonces/offres puent l'arnaque à plein nez.

Donc, comme je vous l'ai dis il y a quelques semaines, j'ai pris un paquet de CV sous le bras et j'ai fait le tour de tout les établissement qui auraient pu être susceptible d'embaucher.

Première étape, délimiter le périmètre de recherche (histoire de ne pas avoir 1h30 de marche matin et soir) et aussi le type d'emploi (ça, je dois avouer que j'ai mis la limite très loin puisque j'ai été, réellement, partout).
Ensuite, le CV. J'ai commencé en toute bonne foi, toute la vérité, rien que la vérité. Puis on me dit que je n'ai pas assez d'expériences, donc on met une expérience pour chaque travail possible.
*Là, c'est la partie créative, il faut que le mensonge soit au niveau de l'attente du gars qui pourrait t'embaucher, mais aussi au niveau de ce que tu es vraiment capable de faire*
Très vite, on a pu trouver dans mon CV, des expériences en tant que barman, serveur, babysitter, entretiens (ce qui n'était pas totallement faux vu mon taf de night managing), plongeur etc...
Mais le plus gros mensonge, et celui qui m'a sans doute permis d'être embauché au final: dire que j'étais canadien !

Oui, rappelez vous, ici, un français c'est bruyant, grossier, sale, flemmard et j'en passe. J'ai changé ma nationalité après qu'un manager d'un bar soit passé de tout sourire à tout grincheux après que je lui ai dis: "I'm French".
Depuis j'ai dis la vérité à ma boss, qui s'en contrefout (la question étant, s'en fout elle maintenant qu'elle a vu que je tafais bien et que je parlais bien anglais, ou s'en fout elle vraiment...?)

Ensuite, le principe est très simple et répétitif, tout les matin je prends le plan de la ville, je me fais un itinéraire des rues que je n'ai pas encore visitée et je passe la journée à marcher dans ces rues en m'arrêtant dans tout les endroit susceptible de vouloir un nouvel employé.

La démarche est toujours la même:
"Hi, my name is David and I'm looking for a job, is the manager here ?"
Oui, il faut direct demander le manager, déjà parce que ça montre que tu es sûr de toi, mais aussi parce que tu es sûr que ton CV ira directement dans ses mains et que les infos qu'il te donnera seront les bonnes.

Là, généralement tu as trois possibilité:
"Sorry, we're not hiring at the moment but you can leave a resume" (ouais, c'est mort, mais je suis poli, je te donne de l'espoir et prend ton CV)
"We're actually looking for someone, for now we're collecting resume, then we'll call you" (Il y a une chance sur 50 000 qu'on te rappel, tu prends l'adresse de cette endroit et tu les harcèle tous les deux jours à base de "hey, any news ?")
"When are you available for a trial ?" (là, si t'es pas trop con, c'est dans la poche, tu as un essai, tu fais de ton mieux et généralement t'es embauché à la sortie du dit essai).

Voilà, ajoutons à cela qu'il faut généralement dire qu'on compte rester sur place un an (dans ce cas, quand vous devez partir, inventez une urgence à l'autre bout du monde), et qu'il vous faut un RSA (responsible service of alcohol) qui est une attestation vous permettant de servir des boissons alcoolisées (en gros un test de 60 question sur internet du type "un type est saoul comme une serpillère dans un tonneau de peket et vous demande une bière light. A) Pas de problème B) Hors de question C) La réponse est la réponse B.).